Même si elle reconnaît que l’épuisement affecte de plus en plus les prestataires de soins depuis des années, elle constate que le pays approche du point de non-retour. Il y a urgence d’agir, et des possibilités de changements concrets se profilent.
La Dre Lewis souligne qu’un changement culturel est nécessaire pour créer des environnements plus bienveillants et favorables pour les professionnel·les de la santé. Puisant dans ses expériences en soins de santé, notamment en tant qu’infirmière, elle fait valoir l’importance de remettre en question les normes traditionnelles et de promouvoir l’empathie et l’inclusivité lorsqu’il est question du bien-être du personnel.
« J’ai à cœur d’améliorer nos milieux de travail le plus rapidement possible », insiste la Dre Lewis, qui est toutefois consciente que les grands changements demandent du temps. « [Les membres du groupe de collaboration nationale] apporteront des contributions précieuses et partageront une vision à l’appui de la santé de nos collègues et, à terme, de la qualité des soins que nous prodiguons. »
Le 31 mai prochain, la Dre Lewis accueillera d’autres membres du groupe de collaboration nationale, en ligne et en personne, à Ottawa, pour le lancement officiel des travaux. « Je me réjouis à l’idée de rassembler des organismes autour de la même table pour collaborer à l’atteinte d’un objectif commun et éliminer les cloisonnements que j’ai rencontrés tout au long de ma carrière. »
Le groupe de collaboration nationale, qui fera appel à une représentation du milieu de la santé, concevra des stratégies exhaustives pour favoriser le bien-être mental, émotionnel et physique des professionnel·les de la santé partout au pays. En misant sur la collaboration et en tirant parti des recherches et des pratiques exemplaires les plus récentes, le comité cherchera à mettre en œuvre des solutions durables pour réduire l’épuisement professionnel, ce qui rehaussera par le fait même la qualité globale des soins.
La Dre Lewis croit qu’il est impératif de recentrer notre perspective sur les changements systémiques plutôt que sur la résilience individuelle, en promouvant une approche élargie axée principalement sur la charge de travail, les ressources et les structures de rémunération, et en créant des environnements valorisants et à l’écoute des professionnel·les de la santé.
La Dre Lewis occupe actuellement les postes de professeure de pédiatrie et de directrice du mieux-être à la Faculté de médecine et de dentisterie de l’Université de l’Alberta. Elle est également consultante en pédiatrie à l’Hôpital pour enfants Stollery, où elle s’occupe de patient·es en milieu hospitalier et ambulatoire, et est directrice de la clinique Edmonton Down Syndrome, qu’elle a cofondée.
La Dre Lewis a obtenu un baccalauréat en soins infirmiers et un diplôme en médecine à l’Université de Calgary, avant d’effectuer sa résidence en pédiatrie à l’Université de l’Alberta. Se passionnant pour l’enseignement, elle a ensuite entrepris une maîtrise en formation médicale à l’Université de Dundee, en Écosse. Au cours des dix années suivantes, elle a soutenu les apprenant·es aux études prédoctorales et postdoctorales de la Faculté de médecine et de dentisterie de l’Université de l’Alberta à titre de vice-doyenne au Bureau de défense des intérêts et de bien-être.
Fervente défenseure du bien-être en milieu de travail, elle s’efforce d’appliquer les principes d’une vie équilibrée.
« J’ai des amis et des proches incroyables; ce sont eux qui forment ma bulle de bien-être. Sans le sport, je ne sais pas non plus où j’en serais aujourd’hui, admet la Dre Lewis. Le ski de fond, le ski alpin, la course et la musculation, c’est ce qui me ramène dans le moment présent. »
D’autres renseignements sur le groupe de collaboration nationale et ses travaux seront communiqués au cours des prochains mois.
Lecture de 3 min
