Accès accru pour les DIM
En 2023, le Collège royal a accordé l’admissibilité à l’examen à 485 personnes ayant fait leur résidence à l’extérieur du Canada, par l'intermédiaire de ses diverses voies d’accès au certificat. Comme je l’ai déjà mentionné dans ma chronique précédente, les DIM disposent de trois voies d’accès au certificat : la Route d’évaluation par la pratique, l’Accord de compétence et l’Évaluation de l’aptitude à pratiquer. Celles-ci sont en pleine expansion, et grâce à l’attention dévouée du personnel du Collège royal et au financement de Santé Canada, nous visons une croissance importante et un taux de traitement accru. Voici quelques détails et des mesures récentes qui illustrent bien l’essor observé pour chaque trajectoire.
Route d’évaluation par la pratique
Cette démarche consiste à reconnaître la compétence à partir de la pratique dans un autre pays. Elle s’adresse aux médecins qui ont suivi à l’étranger un programme de formation largement équivalent à celui offert au Canada, obtenu le certificat dans leur pays d’origine, exercé pendant au moins cinq ans et réussi l’examen du Collège royal. En 2022, 69 des 99 demandes reçues ont été jugées admissibles. Le nombre de demandes est passé à 254 en 2023, et 216 d’entre elles ont été accueillies. Cette année, à ce jour, nous avons reçu 443 demandes et établi l’admissibilité dans 432 cas.
Durant le premier trimestre de 2024 seulement, le nombre de médecins admissibles a sextuplé, à la suite des changements stratégiques apportés pour accélérer le processus. Plus précisément, le Collège royal a supprimé une exigence relative au document sur le champ de pratique, qui retardait un grand nombre de médecins. Un autre changement permet aux candidat·es d’accéder aux examens écrits dès le début de leur parcours sur la Route d’évaluation par la pratique; ils et elles peuvent ainsi remplir l’une des principales exigences de cette trajectoire avant de déménager au Canada, ce qui réduit le risque. Les travaux pour l’améliorer se poursuivent; notamment, des changements stratégiques ont été proposés afin de diminuer la durée de pratique exigée ou d’accorder plus de poids à la formation complémentaire.
Accord de compétences
Cette mesure implique la certification par un collège étranger reconnu par le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. La certification par une telle organisation permet de soumettre une demande d’admissibilité aux examens du Collège royal. En cas de réussite, le certificat est accordé sans égard à la durée de pratique. Compte tenu de la complexité de cette voie d’accès, le Collège royal songeait à l’abandonner pour la remplacer par une autre trajectoire mieux adaptée. Cependant, vu la pénurie de médecins actuelle, nous l’envisageons de nouveau, notamment en explorant les possibilités de relations mutuelles.
En 2022, le Collège royal a reçu 219 demandes d'accès en vertu d’un accord de compétence, et 208 d’entre elles ont été accueillies. En 2023, ce nombre est passé à 249, et 244 personnes ont été jugées admissibles. Jusqu’à maintenant, nous avons reçu 188 demandes pour cette année, et déterminé que 176 d’entre elles étaient admissibles.
L’établissement de l’équivalence de la formation et des examens de certification reconnus dans un autre pays est un processus non seulement complexe, mais aussi onéreux, particulièrement en cette période de grandes restrictions budgétaires. Cela dit, la reconnaissance des organismes de certification étrangers qui offrent des programmes de formation et des examens largement équivalents à ceux du Collège royal est d’autant plus intéressante vu l’aggravation de la crise des ressources humaines en santé.